La troisième vague d'enquête de notre Observatoire de l'opinion Viavoice-«Libération» (1) permet de mieux cerner la baisse de popularité de l'exécutif enregistrée ces deux dernières semaines. Avec 55% d'opinions positives chacun et respectivement 39% et 36% d'opinions négatives, François Hollande et Jean-Marc Ayrault ne bénéficient pas, comme ce fut le cas pour Nicolas Sarkozy et François Fillon en 2007, d'un état de grâce et voient croître le nombre de mécontents. Mais la baisse de popularité ne semble pas s'être fortement accentuée pendant les vacances, et elle ne descend pas encore sous la barre symbolique des 50% d'opinions favorables qui, il y a dix jours, aurait été atteinte, voire franchie selon Ipsos (2). Ce dernier créditait alors le président de la République de 44% d'opinions positives, contre 47% de négatives.
«Il peut y avoir deux explications à ce résultat», analyse François Miquet-Marty, directeur associé de Viavoice. «D'abord, la date de l'enquête : nous l'avons menée pendant et après les interventions de Jean-Marc Ayrault sur France 2 et de François Hollande à Châlons-en-Champagne. On pouvait moins leur reprocher leur inaction. Par ailleurs, nous avons interrogé les gens sur les personnes, pas directement sur la politique qu'elles mènent.»
Les questions complémentaires de notre enquête soulignent ce décalage entre le jugement porté sur les personnalités et celui sur la politique menée. Ainsi, sur le prix des carburants, le rejet est