«Aujourd’hui, la recherche sur les énergies en France, c’est 85% tourné vers le nucléaire.»
Jean-Vincent Placé le 10 août sur Europe 1
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La gauche s'est écharpée toute la semaine dernière pour savoir si le nucléaire devait être rangé dans les «énergies d'avenir». Il semble, en tout cas, que l'atome reste choyé par la recherche publique. Le 10 août, le sénateur vert Jean-Vincent Placé livrait ce chiffre frappant : «Sur les énergies renouvelables, il y a énormément de travail à faire. Je vais vous donner un exemple. Aujourd'hui, la recherche sur les énergies en France, c'est 85% tourné vers le nucléaire.» Et Placé d'en appeler à François Hollande pour changer la donne.
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L'orientation de la recherche publique en matière d'énergie était un des sujets du Grenelle de l'environnement. L'article 22 de la loi fixait cet objectif : «Les dépenses de recherche sur les technologies propres et sur la prévention des atteintes à l'environnement seront progressivement augmentées pour atteindre, d'ici à la fin 2012, le niveau des dépenses de recherche sur le nucléaire civil.» A en croire Jean-Vincent Placé, on est très loin du compte. Pourtant, en se fiant au rapport dressant le bilan du Grenelle, réalisé par les députés Stéphane Demilly et Philippe Tourtelier, il semble que le constat du sénateur vert soit un peu trop sombre. Selon les chiffres compilés par les députés - qui ont agrégé la somme des engagements d'aides et des dépenses des agences et des établissem