Le sénateur socialiste Gaëtan Gorce a dénoncé de nouveau le processus de succession de Martine Aubry à la tête du PS, y voyant un «verrouillage derrière lequel se cachent des coteries», dans une interview au Monde daté de vendredi.
«Nous allons avoir un premier secrétaire désigné par la "sortante" (Martine Aubry), qui ne pourra s'appuyer sur la confiance des militants puisqu'il n'aura pas été élu», déplore dans cet entretien le sénateur de la Nièvre. «On ne peut pas dire que le premier signataire de chaque motion est candidat automatique à la tête du parti et présenter une motion majoritaire à laquelle tout le monde est sommé d'adhérer», argumente-t-il.
Selon lui, il s'agit d'un «verrouillage, derrière lequel se cachent des coteries qui cherchent à conserver leur pouvoir avec des accords en catimini». «On voit bien que la culture classique du parti avec ses motions et ses négociations, qu'incarne Mme Aubry, a dégénéré en un simple entretien d'écuries et de coteries», insiste-t-il, appelant à «dépasser tout cela».
Martine Aubry, en concertation avec le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, prépare une motion de «rassemblement» qui sera déposée pour le Conseil national (le «parlement» du parti) du 12 septembre. Celui ci prendra acte des motions devant être soumises ensuite au vote des militants. Le premier signataire de la motion de «rassemblement» fournira une indication très nette aux milit