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Le Conseil d'Etat décidera de l'avenir de Courroye le 12 septembre

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L'ancien procureur de Nanterre conteste sa mutation à Paris. Il estime qu'il s'agit d'une décision politique.
Philippe Courroye en décembre 2009. (Photo Charles Platiau. Reuters)
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publié le 6 septembre 2012 à 12h04

Le Conseil d'Etat rendra le 12 septembre sa décision sur le recours de l'ancien procureur de Nanterre, Philippe Courroye, contre sa nomination au poste d'avocat général à Paris, qu'il assimile à «une sanction déguisée».

Le magistrat, qui s'était montré particulièrement discret depuis l'annonce de son déplacement d'office à la cour d'appel de Paris, a tenu, «par courtoisie» selon son avocate, à être présent à l'audience de référé devant la haute juridiction administrative. «Je n'ai toujours pas compris les motivations de ma mutation dans "l'intérêt du service"», a déclaré, en conclusion des débats, l'ancien procureur de Nanterre au juge Denis Piveteau.

Philippe Courroye demande au Conseil d’Etat de suspendre en urgence cette mutation officialisée par décret durant l'été. Celui-ci rendra sa décision mercredi 12 septembre.

A la tête du parquet de Nanterre depuis 2007, où il a été mis en cause notamment pour sa gestion de l’affaire Bettencourt et sa proximité supposée avec Nicolas Sarkozy, Philippe Courroye, 53 ans, a été muté à Paris sur proposition de la Chancellerie et après un avis favorable du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

«Les nécessités d'évacuer monsieur Courroye du parquet de Nanterre ne sont en l'heure justifiées par rien», a défendu à l'audience son