Le Conseil d'Etat rendra le 12 septembre sa décision sur le recours de l'ancien procureur de Nanterre, Philippe Courroye, contre sa nomination au poste d'avocat général à Paris, qu'il assimile à «une sanction déguisée».
Le magistrat, qui s'était montré particulièrement discret depuis l'annonce de son déplacement d'office à la cour d'appel de Paris, a tenu, «par courtoisie» selon son avocate, à être présent à l'audience de référé devant la haute juridiction administrative. «Je n'ai toujours pas compris les motivations de ma mutation dans "l'intérêt du service"», a déclaré, en conclusion des débats, l'ancien procureur de Nanterre au juge Denis Piveteau.
Philippe Courroye demande au Conseil d’Etat de suspendre en urgence cette mutation officialisée par décret durant l'été. Celui-ci rendra sa décision mercredi 12 septembre.
A la tête du parquet de Nanterre depuis 2007, où il a été mis en cause notamment pour sa gestion de l’affaire Bettencourt et sa proximité supposée avec Nicolas Sarkozy, Philippe Courroye, 53 ans, a été muté à Paris sur proposition de la Chancellerie et après un avis favorable du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
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«Les nécessités d'évacuer monsieur Courroye du parquet de Nanterre ne sont en l'heure justifiées par rien», a défendu à l'audience son