Qui l’eut cru ? Quatre mois après avoir été chassé du pouvoir, revoilà Nicolas Sarkozy ! Pas encore en chair et en os bien sûr, mais tel un personnage fantôme d’une comédie de boulevard, l’ancien hyperprésident s’amuse à semer la zizanie et à dérégler les meilleurs esprits sans même avoir besoin d’apparaître. A gauche, le perdant du 6 mai est encore dans toutes les têtes, tant il semble pénible de se défaire de l’obsession antisarkozyste de la campagne. Il a fallu que François Hollande, bien inspiré, rappelle à l’ordre ministres et partisans pour leur faire entendre qu’il valait mieux se concentrer sur l’action du gouvernement que d’invoquer sans cesse le règne de ce prédécesseur encombrant. A droite, l’affaire tourne ces jours-ci au comique burlesque. Les candidats à la succession du chef déchu s’essaient à la démocratie interne, dans l’espoir de ravir le parti, avec la maladresse confondante des novices. C’est à celui, de Copé à Fillon ou de Guaino à NKM, qui réussira à s’attirer les faveurs de l’ex-président, lequel, les recevant l’un après l’autre, les met au supplice avec une cruauté jubilatoire. Ces scènes peu glorieuses soulignent une vérité plus dérangeante : si la gauche confirme ces jours-ci qu’elle a le culte de l’appareil, la droite a chevillé à l’âme le culte du chef ! Un vent bonapartiste et nostalgique souffle en rafales dans les rangs des militants perdus de l’UMP. Il faut y voir la main habile d’un ancien président qui - nul ne peut plus en douter - rêve d’u
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