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Libération
Enquête

Hollande solde le débat sur les 3% de déficit

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Le chef de l’Etat maintient le cap de la rigueur budgétaire, le justifiant par la gravité de la situation.
Le Président vendredi à la Cour des comptes: «La dégradation de nos comptes publics tient à un niveau élevé de dépenses publiques et à une multiplication de dispositifs fiscaux dérogatoires.» (Reuters)
publié le 7 septembre 2012 à 23h06

François Hollande a décidé de rentrer dans le dur du sujet. Vendredi matin, devant les magistrats de la Cour des comptes, le président de la République n'a pas tourné autour du pot : l'austérité c'est tout de suite. Bien sûr, le vilain mot de rigueur n'a pas été prononcé, mais le message a été sans ambiguïté aucune : pas question de transiger sur l'engagement de respecter les 3% de déficit public dès 2013. «La situation de nos finances est grave, a-t-il déclaré. […] Nous sommes confrontés à un impératif de rééquilibrage de nos comptes. Je confirme l'engagement pris par la France de ramener le déficit public à 3% en 2013.» Il n'a pas fait semblant de sous-estimer l'ampleur de la tâche qui l'attend. «Ce sera l'effort budgétaire le plus important consenti depuis trente ans», a-t-il rappelé, ajoutant que «le ralentissement économique actuel rend encore plus ardu la réalisation de cet objectif».

Boîte à gifles. Les Français doivent donc se préparer, non pas à de la rigueur, mais à une super rigueur. Pour ne pas déprimer son monde, Hollande a tout de même allumé une lueur d'espoir : «Une fois cette étape 2013 franchie, le cheminement vers l'équilibre des comptes à l'horizon 2017 en sera largement facilité.» A voir. Alors qu'une grande majorité d'économistes (et pas seulement de sensibilité de gauche) est aujourd'hui convaincue que cet objectif de 3% de déficit budgétaire en 2013 est dangereux pour un pays qui s'enfonce t