Ni fumée, ni communiqué. L'annonce de Martine Aubry et de Jean-Marc Ayrault sur leur motion de «rassemblement» et le nom de son premier signataire a été finalement repoussée à mercredi, au sortir d'une journée dont seuls les socialistes ont le secret, faite d'intox, de rumeurs et de rapports de forces. Si Harlem Désir semble désormais certain de récupérer les clés de Solférino, c'est sur «l'architecture générale» des instances collectives que les négociations achoppent depuis dimanche après-midi: au sein du conseil national, le Parlement du parti, surtout, mais aussi dans la future équipe de direction. Et là, «tout le monde veut manger tout le monde», résume un jeune parlementaire.
Officiellement, il y a trois raisons à ce report, aucune ne contenant bien sûr le moindre petit morceau de blocage. Et d'une: Aubry et Ayrault, les deux chefs de la majorité associés depuis juillet, veulent «se reparler» avant d'annoncer leur décision et le Premier ministre est très pris. Ce serait donc la faute à l'agenda alors que les négociations durent depuis des semaines. Et de deux, certains des «amis de Benoît Hamon», dont le ministre délégué à l'Economie solidaire, ayant choisi de rejoindre le pack «AA», il faut remettre sur le métier les négociations sur la composition des futures instances collectives. Et de trois, «on ne va pas faire ça au milieu de la nuit!». D'autant, argue-t-on à la direction du parti, les yeux rivés sur les statuts, que courants et dirigeants social