Fin octobre, sur la scène installée au parc des expositions de Toulouse (Haute-Garonne) pour leur 23e congrès, ils auront le sourire. Autour de leur nouveau premier secrétaire, les socialistes iront tous de leur formule œcuménique célébrant «unité» et «rassemblement» derrière François Hollande. La mise en scène de la grand-messe sera parfaite. Mais ça… c'est pour dans six semaines. Car, hier soir, les socialistes se sont retrouvés, de l'aveu de plusieurs négociateurs, «bloqués» sur la succession de Martine Aubry à la tête du parti.
«Bloqués» sur les textes d'orientation politique qui doivent être soumis au vote des militants le 11 octobre ? Non : comme attendu, la totalité des ministres devrait rejoindre la démarche commune lancée en juillet par Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault. Et une partie de l'aile gauche du PS, portée par la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann et le député Jérôme Guedj, a décidé de présenter sa propre «motion».
Clés. «Bloqués», alors, sur l'identité du futur premier secrétaire ? Pas plus. Depuis quelques jours, le nom de l'eurodéputé et cofondateur de SOS Racisme Harlem Désir semble faire consensus, au détriment de Jean-Christophe Cambadélis. «Si je veux être gentil, Harlem, c'est la solution naturelle, commente un proche d'Aubry. Si je veux être méchant, c'est la solution mécanique : le numéro 2 devient numéro 1.»
Ce qui bloque, donc, au PS, quatre mois aprè