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Libération
Interview

Traité européen : le face à face Mélenchon – Cohn-Bendit

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«Libération» publie ce mercredi les interviews des deux eurodéputés qui s'opposent sur le traité budgétaire. Extraits.
Jean-Luc Mélenchon et Daniel Cohn-Bendit. (DR)
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publié le 11 septembre 2012 à 19h43

L'homme du rapport de force permanent contre celui du compromis perpétuel. Deux européens convaincus, chacun à sa manière. Alors que Jean-Luc Mélenchon appelle à la tenue d'un référendum et s'oppose au traité «austéritaire» européen, Daniel Cohn-Bendit fait, lui, le pari d'un petit pas en avant, nécessaire à François Hollande pour négocier plus. Notamment un budget fédéral digne de ce nom. Dans son édition de mercredi, Libération ouvre ses pages à ces deux voix de gauche qui portent au-delà de leur camp.

Chacun des deux a notamment été interrogé sur l'argument de son opposant qu'il jugeait «le plus à côté de la plaque». Réponses croisées.

Jean-Luc Mélenchon: «Je fais abstraction du chapelet d'injures qui entoure ses arguments et je fais le pari de sa bonne foi. Il pense comme les socio-libéraux que ce traité est une étape et que demain on rasera gratis. Mais à partir de combien de traités néolibéraux commencera-t-il à se dire qu'il y a un problème? Je n'attends pas qu'il en vienne à ma réponse, mais au moins qu'il réalise que la méthode des petits pas pose problème. Elle n'a débouché sur rien d'autre que l'institutionnalisation du libéralisme. Comme si depuis la fin de l'URSS, il était devenu impossible d'imaginer un nouvel Etat providence. C'est tout de même étrange.»

Daniel Cohn-Bendit: «Son argument le plus à côté de la plaque fait la force de son argument. Lorsqu'il dit: cette Europe telle qu'elle est, je n'en veu