Le sénateur Christian Bourquin (PS), président du conseil régional du Languedoc-Roussillon, a défendu jeudi le lien entre les parlementaires et les élus locaux, s’opposant ainsi implicitement à la règle de non-cumul de mandat adoptée par son parti.
«Si demain nos parlementaires ne sont pas issus des collectivités locales, ils seront tous des énarques, des gens issus de Sciences Po, ils seront de Paris», a lancé Christian Bourquin à l'ouverture des XVe assises de l'Association des Petites villes de France (APVF) qui se tiennent à Castelnaudary (Aude).
«Ah, comme ce serait tranquille pour nos dirigeants s'ils avaient devant eux des parlementaires indépendants des collectivités locales», a ajouté Christian Bourquin devant 365 maires de petites villes. «Mais ce n'est pas ça notre République», a-t-il lancé. «Nous, représentants des collectivités locales, nous pouvons apporter notre témoignage au Sénat ou à l'Assemblée nationale».
En 2010, une règle sur le non-cumul avait été votée par les militants PS obligeant tout parlementaire à quitter son mandat de membre d’un exécutif local dans les trois mois suivant son élection. Les sénateurs avaient obtenu un sursis jusqu'à l’automne 2012.
De nombreux sénateurs, comme François Rebsamen (photo AFP) le président du groupe socialiste, maire de Dijon, Gérard Collomb, maire de Lyon, ou le président de la région Bourgogne, François Patriat (photo AFP), sont
favorables au maintien du cumul, mais
a été lancé en jui