Pierre Laurent parle moins fort que Jean-Luc Mélenchon. A tort. Que ce soit sur l'appel à une «nouvelle république», le besoin d'une «refondation européenne» par des «états généraux» ou les transformations nécessaires des partis politique sur fond de montée de l'abstention et de l'extrême droite, le chef du Parti communiste français pose une réflexion de rentrée intelligente dans un deuxième essai : Maintenant, prenez le pouvoir. Le secrétaire national du PCF avance des idées solides, tentant de sortir les communistes de cette image vieillotte qu'ils traînent encore. Une image dont ils tentent de se débarrasser à chaque Fête de l'Humanité, leur grand rassemblement qui se déroule jusqu'à dimanche à La Courneuve (Seine-Saint-Denis).
Pierre Laurent a fait appel à Alexis Tsipras, leader de la gauche radicale grecque, pour préfacer son livre. Le chef du PCF questionne les campagnes électorales de 2012, pose les limites de la «monarchie présidentielle» et alarme sur les conséquences du «tsunami néolibéral». On retrouve, en 140 pages, le style que le successeur de Marie-George Buffet imprime depuis sa prise de fonction à la tête du PCF en juin 2010. Argumenté, posé, calme… Trop calme. On attendait un Pierre Laurent enfin plus direct dans sa critique feutré du positionnement politique du Front de gauche dans la période qui s'ouvre. Beaucoup de ses camarades critiquent l'idée du «recours» avancée par Jean-Luc Mélenchon. Qu