Ils aiment cette ambiance. Celle des campagnes pour le non à un traité européen. En 2005, les communistes l’avaient emporté dans leur bataille contre la Constitution européenne. Avec une partie des socialistes, des écologistes et de l’extrême gauche, ils avaient fini, au soir du 29 mai, place de la Bastille pour fêter leur victoire.
Quatre mois seulement après le retour de la gauche au pouvoir, les voilà au combat : contre le nouveau traité européen «sur la stabilité, la coordination et la gouvernance» (TSCG) prévu pour ratification au Parlement début octobre.
Vendredi, sous les tentes blanches de la Fête de l'Huma, une affichette PCF bleu et jaune réclame partout un «référendum sur le pacte budgétaire européen». Pas question au Front de gauche d'accepter un texte qui «prône l'austérité à perpétuité», annonce une pétition de trois mètres de haut installée à deux pas d'une des entrées du parc départemental de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), où se tient jusqu'à dimanche le grand raout des communistes.
«endormissement». Jocelyne, 62 ans, tout en rouge et noir, s'avance pour poser sa signature : «J'ai déjà dit non en 2005, et je suis scandalisée qu'on n'en ait pas tenu compte.» Cette campagne de mobilisation peut-elle réussir ? «Je trouve qu'il y a beaucoup d'endormissement, répond cette professeure d'éducation physique, syndicaliste, tout juste à la retraite. Ça me rappelle 1981. Les gens sont encore beaucoup dans le soula