Pour la presse française, c’est un non-sujet. A peine a-t-elle rappelée qu’Harlem Désir est né de père antillais dans les portraits consacrés au nouveau premier secrétaire du Parti socialiste. Il faut dire que dans l’Hexagone, son métissage fait partie du décor politico-médiatique depuis plus de trente ans (1).
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De l'autre côté de la Manche, la presse a une autre lecture de l'ascension du député européen. Le Daily Telegraph, quotidien conservateur, souligne en effet que c'est la première fois qu'un leader noir accède à la tête d'un parti politique important en Europe.
Passée ce satisfecit, le reste du portrait n'est pas très glamour pour Harlem Désir, dépeint comme un «apparatchick professionnel» («a career apparatchik») et condamné à être «une figure dans l'ombre» pendant que ses camarades socialistes gouvernent.