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Libération
Interview

«Aucune raison d'attendre 2016 pour fermer Fessenheim»

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Martine Billard. (AFP / Martin Bureau)
publié le 15 septembre 2012 à 17h43

Coprésidente du Parti de gauche avec Jean-Luc Mélenchon, Martine Billard se dit déçue par le discours de François Hollande lors de la conférence environnementale.

Quelles sont vos premières impressions sur la conférence environnementale et du discours de François Hollande sur l'écologie ?

Il n’y a pas une grande vision... François Hollande juxtapose les dossiers environnementaux alors que nous sommes dans l’urgence ! Il envoie aussi des signaux contradictoires entre son discours et la réalité des faits lorsqu’il poursuit la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou des autoroutes. Et sur le nucléaire, ce n’est pas sérieux... Il n’y a aucune raison d’attendre 2016 pour fermer Fessenheim.

Et sur les gaz de schiste ?

Il faut clarifier. Pas de nouveaux permis: c’est bien. Quid des anciens ? On attend des précisions.

Qu’attendez-vous de cette 77e fête de l’Humanité pour le Parti de gauche (PG) que vous coprésidez avec Jean-Luc Mélenchon ?

C’est la rentrée et la poursuite des débats que nous avons avec les autres forces qui composent le Front de gauche. C’est aussi le coup d’envoi de notre campagne européenne contre le nouveau traité européen.

Combien de personnes attendez-vous à votre manifestation parisienne du 30 septembre contre ce traité ?

C’est impossible à dire. On fait partir les tracts des cette semaine.

Ne prenez-vous pas un risque en appelant les gens à descendre dans la rue sur un motif qui peut paraître éloigné de leurs préoccupations quotidiennes ?

Il faut savoir prendre des risques en politique ! Et le risque serait de ne rien dire sur ce traité. Nous devons dire maintenant que nous sommes contre ce traité car c’est un moment de la bataille contre l’austérité. Par exemple, François Hollande ne peut pas engager la France dans la transition écologique s’il fait ratifier ce traité.

C’est une manifestation contre la politique du gouvernement ?

C’est une manifestation contre le traité européen et contre l’austérité. Contre un choix qui est fait de se soumettre aux politiques d’austérité dans toute l’Europe.

Jean-Marc Ayrault dit pourtant qu’il ne sera «pas le Premier ministre de l’austérité»...

Il y aurait quand même de quoi faire une t