Droite cherche chef, désespérément. De mémoire de militant, jamais compétition n’aura été si disputée et indécise. François Fillon et Jean-François Copé, les deux principaux candidats à la présidence de l’UMP, enchaînent les meetings à un rythme infernal. Chaque jour un nouveau département, chaque soir une nouvelle réunion publique. D’ici au 18 novembre, quand les 264 000 adhérents de l’UMP seront appelés à élire leur nouveau patron, Fillon et Copé auront animé chacun une centaine de meetings. Beaucoup plus que pour une campagne présidentielle ! L’intensité de cette bataille en dit long sur l’importance de l’enjeu.
Lendemains difficiles. Bien que les candidats s'en défendent, la question est de savoir qui portera les couleurs de la droite à l'élection présidentielle de 2017. Et même si chacun s'efforce de donner un contenu politique et une dimension programmatique à sa candidature, c'est d'abord entre deux personnalités que la droite va devoir trancher. La compétition qui s'ouvre officiellement demain avec le dépôt des candidatures sera, pour bien des militants de droite, une révolution culturelle. «Ils sont légitimistes et ont l'habitude de faire corps derrière un leader naturel. Le débat sur le chef, cela relève plutôt de la culture de gauche», souligne le politologue Stéphane Rozès. A l'UMP, comme jadis au RPR, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avaient fini par s'imposer sans concurrents crédibles. Aujourd'hui, personne ne s'impose. Les deux états