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Libération
Reportage

Jean-Louis Borloo, prêt à occuper l’espace

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Le président du Parti radical veut profiter du bras de fer à droite pour rassembler les centristes.
Jean-Louis Borloo quittant l'Elysée, le 7 mai 2012 à Paris (Photo Bertrand Langlois. AFP)
publié le 16 septembre 2012 à 22h36

Surtout ne pas demander à Jean-Louis Borloo ce qu'il pense du duel Fillon-Copé. Officiellement, le président du Parti radical valoisien «s'en fout». Hier, pour sa rentrée militante à Misy-sur-Yonne (Seine-et-Marne) sur les terres électorales d'Yves Jégo, vice-président du Parti valoisien, Borloo ne l'a pas évoqué devant les 500 militants réunis au soleil sur les bords de l'Yonne.

Jean-Louis Borloo s'affaire à reconstruire une UDF version XXIe siècle. Pour lui, la famille centriste va voir s'ouvrir un nouvel espace politique. Indépendamment des résultats de l'élection à la tête de l'UMP. «Si Copé gagne, il fera la course derrière le FN. Si Fillon l'emporte, il devra donner des gages à Copé. Nous avons un espace», estime Yves Jégo.

Prudent. Pour Borloo, le moment est donc bien choisi pour lancer son nouveau parti de rassemblement des centres. L'UMP est affaiblie par ses défaites électorales successives, régionales, sénatoriales, présidentielle et législatives, miné par ses luttes internes. Sans accélérer à tout prix le mouvement, le patron du Parti radical valoisien devrait annoncer la création de ce nouveau parti mardi, au soir de la journée parlementaire de l'Union des démocrates et indépendants (UDI). Un rendez-vous commun aux députés et sénateurs centristes. «Mardi, nous ferons l'état des lieux… Je dirai clairement où nous en sommes ou s'il nous faut aller vers un nouveau rendez-vous», précise, prudent, Jean-Louis Borloo