«Les collectivités ont augmenté leurs effectifs dans des conditions qui n’étaient pas justifiées par des transferts de compétence. Si vous regardez les effectifs des régions, ils ont été multipliés par 3,4 entre 2006 et 2008.» NKM, le 13 septembre 2012, sur Radio Classique

C'est l'un des exemples favoris de la droite pour accuser la gauche d'être trop dépensière: les collectivités locales, et en particulier les régions, ultramajoritairement gouvernées par le Parti socialiste, connaîtraient une inflation incontrôlée de leurs personnels. Sur Radio classique, le 13 septembre, Nathalie Kosciusko-Morizet, la maire de Longjumeau (Essonne) affirmait ainsi : «Dans les collectivités territoriales, on a aujourd'hui trop de monde. Les collectivités ont augmenté les effectifs et dans des conditions qui n'étaient pas justifiées par des transferts de compétence. Si vous regardez les effectifs des régions, tenez-vous bien, ils ont été multipliés par 3,4 entre 2006 et 2008.»

De l’art de prendre deux chiffres exacts… pour suggérer quelque chose qui ne l’est pas. Nathalie Kosciusko-Morizet puise ses chiffres dans un rapport récent de la direction générale des collectivités locales (DGCL). Si l’on se fie à cette étude, on constate deux choses qui donnent a priori raison à l’ancienne ministre. Les effectifs des régions sont bien passés de 21 000 en 2006 à 75 300 deux ans plus tard. Soit une multiplication par 3,5. Kosciusko-Morizet a égaleme