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Libération

Sur Sanofi, Montebourg ménage la chèvre et le chou

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Sur M6, le ministre du Redressement productif s'est dit favorable à un plan de réorganisation du groupe Sanofi, seulement «si les syndicats sont d’accord».
Des salariés de Sanofi réalisent un haka lors d'une manifestation, le 13 septembre 2012 à Toulouse. (Photo Pascal Pavani. AFP)
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publié le 17 septembre 2012 à 7h33

Le gouvernement n'acceptera le plan de réorganisation du groupe pharmaceutique Sanofi que «si les syndicats sont d'accord», a affirmé le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg dimanche lors de l'émission Capital sur M6.

«Quand une entreprise fait cinq milliards de profits, comme c'est le cas dans Sanofi (...) elle a le droit de se réorganiser», a expliqué le ministre. «J'accepterai votre plan de réorganisation si les syndicats sont d'accord», poursuit-il à l'attention du laboratoire pharmaceutique. «Vous allez négocier avec les syndicats et nous veillerons à ce que ce soit le cas», ajoute le ministre, «sinon nous verrons comment nous réexaminons le dossier Sanofi».

«Nous sommes obligés, toujours, de rééquilibrer les décisions, car elles sont parfois excessives», a-t-il souligné, précisant que le gouvernement demandera aux entreprises «de se comporter plus en industriel qu'en financier».

La direction du groupe français a annoncé le 5 juillet une réflexion sur sa réorganisation, notamment dans la recherche, sans donner de détails. Selon les syndicats, la restructuration menace de 1 200 à 2 500 postes dans l’Hexagone, tout particulièrement à Toulouse, où la recherche occupe les 600 salariés du site, et à Montpellier, où elle représente 200 emplois sur 1 200.

Par ailleurs, au sujet du plan social chez PSA, qui prévoit de supprimer 8 000 emplois en France et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, Arn