Il semble donc que Manuel Valls puisse enterrer une promesse majeure de la campagne présidentielle. Selon les informations de Libération : exit le récépissé en cas de contrôle d'identité, moyen pourtant bien commode de contrôler le travail des contrôleurs, en l'occurrence les policiers. Ces derniers, y compris leurs représentants syndicaux les plus modérés, prenaient le dispositif comme un acte de défiance caractérisé. Et «le premier flic de France», selon l'expression consacrée, cède à ses troupes. A moins qu'il n'ait pensé comme elles depuis le début… Doté d'un charisme certain, maniant sans état d'âme les discours de fermeté, présent sur tous les fronts médiatiques, Manuel Valls agace et séduit, à gauche comme à droite. Il réconcilierait son camp politique avec des questions censées être taboues - le prétendu «laxisme de gauche» -, trouvant dans le lexique et la mystique républicaine tous les éléments d'une idéologie sécuritaire abrupte. Quant à la droite, spectatrice, elle revit avec gourmandise les premiers pas d'une trajectoire fulgurante et fracassante qui fut celle de Nicolas Sarkozy. «Je décide, il exécute», disait Jacques Chirac de son bouillonnant ministre. Quelle est aujourd'hui la distribution exacte des rôles entre Manuel Valls et le président de la République ? Et quel sera le destin d'autres promesses symboliques formulées par François Hollande et qui, de fait, vont entrer dans le périmètre de Manuel Valls ? Le sor
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