Elle en rosit presque. Depuis que Karine Berger a été élue députée (PS) des Hautes-Alpes, en juin, les sollicitations pleuvent. Plus, même, qu'elle n'imaginait. Et cela lui «plaît beaucoup». Repérée sur les questions économiques, membre de la commission des finances de l'Assemblée, elle enchaîne les rencontres avec des entreprises, des banques, des lobbies, des syndicats. Elle est interpellée sur la fiscalité, l'épargne, les fonds d'investissement. Répond aux fédérations socialistes, avides d'informations sur les réformes du gouvernement. Et aux journalistes sur le taux d'imposition à 75% ou le traité européen. «Je ne m'attendais pas à être si vite intégrée à ces sujets. En fait, les parlementaires sont autant sollicités que les cabinets ministériels.»
Et voilà qu'en plus, on parle d'elle avec pour l'un des deux postes de porte-parole du Parti socialiste où elle est déjà secrétaire nationale à l'économie, une charge importante, surtout en période de crise. A 39 ans, elle est en pleine ascension.
«Les députés sont loin d'être des godillots»
Assise dans un café parisien, samedi matin, près de la Bastille, la jeune femme qui partage sa vie entre Gap et Paris se réjouit de toute cette activité. Heureuse, aussi, de «consacrer du temps à réfléchir et à faire bouger les lignes». Surprise, presque, de la «liberté d'action et de parole des députés, loin d'être des godillots».
Elle a toujours eu «dans un coin de la tête» qu'elle serait «représentante du peuple». Elle arrache sa