«Négligés». Un peu plus de quatre mois après le retour de la gauche au pouvoir, les élus du Front de gauche ne cachaient pas leur amertume vis-à-vis de la majorité présidentielle, mardi, à Vitry-sur-Seine, lors de leur journée d'étude parlementaire. «Je regrette le silence du camarade socialiste – à savoir François Hollande – à notre égard», a lâché Jean-Luc Mélenchon, qui avait mené le rassemblement lors des élections.
«Nous pesons beaucoup plus que notre nombre de députés»
«François Hollande a été élu en partie grâce à nos voix, une grande partie des députés que je vois à l'Assemblée ont été élus notamment grâce à des désistements républicains de nos élus», note de son côté Nicolas Sansu, député du Cher. Et de rappeler que le PS n'a pas levé le petit doigt pour les aider à obtenir un groupe parlementaire. «Nous pesons beaucoup plus que notre nombre de députés», avance de son côté Pierre Laurent. Le secrétaire national du PCF insiste sur le fait que «[leur] voix est entendue très au-delà de ce qu'on représente à l'Assemblée nationale». Une part de vérité, une autre de méthode Coué.
Cette voix, le Front de gauche veut continuer à la faire entendre, quitte à s'opposer frontalement à la politique menée par le gouvernement. Sur le traité de stabilité budgétaire européen ou sur le budget que vont être amenés à présenter les socialistes. Jean-Luc Mélenchon n'avait pas non plus hésité à railler les trois premiers mois «pour rien» de François Hollande. Le candidat défait à la