Au comité chargé de réceptionner les parrainages dans le hall du siège de l'UMP, elle tente une dernière fois : «Si jamais il y a un délai de trois jours... allez jusqu'à vendredi!» « Bien essayé!», sourit un permanent. Vers 9 heures ce matin, jour de dépôt des candidatures, Nathalie Kosciusko-Morizet a parcouru la rue de Vaugirard avec son équipe de campagne, cartons de parrainages sous les bras. 6723 soutiens d'adhérents, sans compter les 300 lettres reçues à la dernière minute à son bureau de l'Assemblée. La députée de l'Essonne cale donc sous la barre des 7924 parrainages nécessaires (3% des adhérents à jour de cotisation) pour se présenter à la présidence du parti.
«Un trésor pour moi, un fichier pour la suite»
«Un peu râlant», soupire NKM, convaincue qu'en ayant obtenu le report qu'elle avait réclamé pour récolter les soutiens, elle aurait «franchi la barre à la fin de la semaine». L'ex-porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy, qui s'était lancée dans la compétition fin juillet, a tenu à déposer pour l'honneur ses 14 cartons. «Sans regret», promet-elle à la table d'un café du XVe arrondissement, en avalant une tartine et un thé. Lancée dans une tournée estivale des fédérations, elle dit avoir «aimé cette campagne de convivialité et de contact». Un coup d'oeil sur les courriers reçus qu'elle dépiaute pour les caméras, elle promet que ces 6723 parrains, surtout des jeunes actifs, femmes, résidents de centres urbains, s'ils n'ont pas suffi à la qualifier, «se sont bo