Surtout, ne pas ouvrir de nouveau front intérieur. Et pour cela, jouer allègrement sur les mots. Après l'enterrement du récépissé de contrôle d'identité par Manuel Valls, Matignon s'est évertué hier à dissiper toute idée de couac et de recadrage. Sauf que, s'il a commencé par rappeler que cette mesure ne figurait pas dans le programme présidentiel de François Hollande, Jean-Marc Ayrault a réclamé à son ministre de l'Intérieur un «rapport» sur les «modalités» permettant de lutter contre les contrôles policiers au faciès. «J'attends ces solutions et, ensuite, je prendrai ma décision», a ajouté le chef du gouvernement sur RTL. «Cela arrive tous les jours, ce genre de choses, relativise son entourage. Le Premier ministre a simplement dit à un de ses ministres : "Creuse et dis-moi. Si ce n'est pas praticable, donne-nous les alternatives."» «Simplement», mais sur une radio à une heure de grande écoute et après une série de sorties de l'ex-maire d'Evry plus ou moins du goût du chef du gouvernement.
Tête-à-tête. Sur le droit de vote des étrangers, que Manuel Valls ne range pas dans les «revendications fortes» des Français, Ayrault a donc sermonné en direct : «Quand on a un doute, il faut toujours revenir aux 60 engagements de campagne de François Hollande.» Et confirmé le calendrier : projet de loi en 2013 pour une application aux élections locales de 2014. Mais, juré, entre Ayrault et Valls, «les rel