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Analyse

Récépissé policier enterré : Valls contrôle Ayrault

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Après les révélations de «Libération» sur l’abandon de la mesure destinée à lutter contre le contrôle au faciès, Matignon se contente de demander un rapport au ministère de l’Intérieur.
publié le 19 septembre 2012 à 22h36

Surtout, ne pas ouvrir de nouveau front intérieur. Et pour cela, jouer allègrement sur les mots. Après l'enterrement du récépissé de contrôle d'identité par Manuel Valls, Matignon s'est évertué hier à dissiper toute idée de couac et de recadrage. Sauf que, s'il a commencé par rappeler que cette mesure ne figurait pas dans le programme présidentiel de François Hollande, Jean-Marc Ayrault a réclamé à son ministre de l'Intérieur un «rapport» sur les «modalités» permettant de lutter contre les contrôles policiers au faciès. «J'attends ces solutions et, ensuite, je prendrai ma décision», a ajouté le chef du gouvernement sur RTL. «Cela arrive tous les jours, ce genre de choses, relativise son entourage. Le Premier ministre a simplement dit à un de ses ministres : "Creuse et dis-moi. Si ce n'est pas praticable, donne-nous les alternatives."» «Simplement», mais sur une radio à une heure de grande écoute et après une série de sorties de l'ex-maire d'Evry plus ou moins du goût du chef du gouvernement.

Tête-à-tête. Sur le droit de vote des étrangers, que Manuel Valls ne range pas dans les «revendications fortes» des Français, Ayrault a donc sermonné en direct : «Quand on a un doute, il faut toujours revenir aux 60 engagements de campagne de François Hollande.» Et confirmé le calendrier : projet de loi en 2013 pour une application aux élections locales de 2014. Mais, juré, entre Ayrault et Valls, «les rel