Menu
Libération

Crise : Ce que fera Hollande...

Article réservé aux abonnés
publié le 19 septembre 2012 à 22h06

… Si tout s’arrange

Le scénario rose de l'Elysée repose sur une hypothèse audacieuse : d'ici la fin de l'année la crise financière de l'euro sera «derrière nous». Bien sûr, les cas espagnol, italien ou grec ne seront pas réglés en six mois, mais la spéculation sur le marché de la dette souveraine qui étrangle l'Europe du sud pourrait être «terminée».

François Hollande veut croire que la nouvelle attitude compréhensive de la BCE, la mise en route du MES (le fonds de secours de l'Europe), les premières avancées en matière de supervisison bancaire devraient pouvoir calmer les marchés. Et remettre un peu de confiance dans une zone euro traumatisée par quatre ans de crise. Après, ce serait un début de cercle vertueux : l'investissement pourrait repartir doucement, et la croissance revenir à partir du second semestre. «Personne ne peut exclure un tel scénario», assure un ministre hollandais. Même si l'écrasante majorité des économistes doute que cela soit crédible pour l'instant.

En attendant, l'Elysée est convaincu que son budget 2013 (qui sera présenté en Conseil des ministres le 28 septembre) n'aura pas d'effets récessifs. En concentrant ses mesures fiscales sur les ménages aisés et sur les grandes entreprises, Hollande a souhaité préserver le pouvoir d'achat des classes moyennes et la capacité d'investissement des PME. Par ailleurs, le gouvernement espère bien que ses premières mesures en faveur du logement soutiendront très vite la cro