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Libération
Interview

«Une part des électeurs de Bayrou n’est pas au centre droit»

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Questions à Jean-Luc Bennahmias Député européen et vice-président du Modem
publié le 19 septembre 2012 à 22h26

Le lancement, mardi, par Jean-Louis Borloo, de l’Union des démocrates indépendants (UDI), pour fédérer les partis centristes, a été diversement accueilli. Le député radical Michel Zumkeller a annoncé qu’il quittait l’UMP pour rejoindre la nouvelle formation. Jean-Luc Bennahmias, leader de l’aile gauche du Modem, ne s’y reconnaît pas.

La création de l’UDI sonne-t-elle la fin du Modem, auquel vous appartenez ?

Globalement, non. Mais une part de nos militants peut s’en trouver gênée. La création de cette formation de centre droit vient nier en partie le résultat des deux présidentielles auxquelles François Bayrou s’est présenté et le choix d’une bonne moitié de son électorat. Une part importante de ses électeurs, en 2007 comme en 2012, ne se situe ni au centre droit ni dans l’opposition au gouvernement actuel.

Quel peut être l’avenir du Modem entre un PS qui refuse une alliance avec lui et un centre droit en passe de se reconstituer ?

La recomposition du centre droit doit encore subir l’épreuve des faits. Une majorité des députés radicaux valoisiens restent dans le groupe UMP à l’Assemblée. Ce que je regarde surtout, c’est la politique que le Président et son gouvernement mènent par rapport à la France et à l’Europe. Je constate un nombre important de correspondances avec ce que nous avons dit pendant la présidentielle et les législatives. Si j’affirme aujourd’hui faire partie de la majorité présidentielle, c’est au nom de ce que nous avons défendu pendant la présidentielle. Je ne demande pas au Modem dans son ensemble de suivre cette position. Que ceux tentés d’aller vers le centre droit examinent attentivement et précisément en quoi ils sont en désaccord avec le gouvernement.

Est-il possible pour le Modem d’accepter que certains de ses membres soient également adhérents à l’UDI ?

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