Une campagne «auprès des militants, pas des barons»? Si Jean-François Copé s'est targué de jouer la base dans la course à la présidence de l'UMP, ni lui ni François Fillon ne rechignent à rallier à leur cause un des ténors de la droite. Or, au lendemain du dépôt officiel des candidatures, plusieurs personnalités n'ont pas encore exprimé un choix.
«La pression des deux camps va être forte mais là où des fédérations se déchirent, avec un risque pour les municipales de 2014, des députés auront à coeur de rester neutres», prévoit un responsable UMP. Prudence d'élus qui sentent le ton monter entre les deux équipes: «Certains estiment qu'on a deux trains qui foncent l'un contre l'autre et craignent des séquelles comme lors du duel Balladur-Chirac, ils ne veulent pas participer à ça», rapporte le représentant d'une des motions déposées mardi. Ex-candidats ou soutiens d'une candidature de Xavier Bertrand ou d'Alain Juppé, ils se tiennent aussi résolument à l'écart. Restent de nombreux poids lourds qui, à deux longs mois du vote, attendront que le débat entre dans le dur pour se décider. Quelles prises sont encore à accrocher au tableau de chasse de Fillon ou de Copé?
«Ne pas participer à un combat est désagréable»
Du côté des candidats r