Manuel Valls serait-il devenu trop populaire trop vite et surtout trop tôt ? A Dijon, mercredi soir, le ministre de l’Intérieur a recadré la presse, n’appréciant pas d’être une fois de plus chatouillé sur son ADN de gauche, après ses déclarations barrant visiblement la route à des mesures emblématiques comme le droit de vote des étrangers et le récépissé de contrôle d’identité.
Des positions iconoclastes dont l’ancien député-maire d’Evry a fait sa marque de fabrique depuis longtemps au Parti socialiste. Sauf qu’un ministère, qui plus est celui de l’Intérieur, place beaucoup plus sûrement son locataire sous la loupe des médias que la rue de Solférino. D’où la palanquée de unes et d’articles sur les ambitions de Valls de ces derniers jours, faisant tous état d’une cote de popularité sans comparaison avec les autres ministres du gouvernement Ayrault. D’où aussi les supputations sur sa trajectoire politique, moins de quatre mois après sa nomination.
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«Vous plaisez, notamment à droite», lui dit-on donc mercredi alors qu'il s'apprête à quitter le dîner des parlementaires socialistes réunis à Dijon. «A gauche aussi. A gauche, à gauche…», lâche l'intéressé sans desserrer les dents à chacune des interrogations des journalistes sur ce point des sondages. «Vous n