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Analyse

Au Front national, un coup de Baule avant la bataille

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Le parti d’extrême droite, qui fait son université d’été ce week-end, tente de se faire entendre en vue des municipales de 2014.
C'est la première fois que Marine Le Pen assistait à la cérémonie d'hommage aux harkis au camp de Rivesaltes. (Photo Francois Guillot. AFP)
publié le 21 septembre 2012 à 21h06

Marine Le Pen savoure cette rentrée. Après trois campagnes électorales - pour la présidence du Front national, l’Elysée et les législatives -, la chef du parti d’extrême droite peut s’offrir un répit jusqu’aux municipales de 2014. Et profiter de l’actualité politique pour occuper le terrain.

Face à l'agitation des intégristes musulmans amplifiée par les caricatures de Charlie Hebdo, Le Pen fille a demandé vendredi que l'on interdise la kippa et le voile «dans l'espace public», y compris dans la rue. Dans un entretien au Monde daté de samedi, Marine Le Pen a aussi dit qu'elle voulait mettre «à la porte tous les intégristes étrangers».

«Fracture». «Elle est la première des intégristes», a aussitôt réagi le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon. «Tout ce qui déchire, oppose, divise est maladroit», a pointé le président, François Hollande, en marge de l'inauguration d'un mémorial de la Shoah, à Drancy. Même Gilbert Collard, élu député sous les couleurs frontistes, a semblé prendre ses distances avec son inspiratrice, assurant que, pour lui, «la kippa ne pose pas problème».

Que ce soit sur le traité budgétaire européen, le mariage homosexuel ou le droit de vote des étrangers, le FN compte bien faire entendre sa voix dans l'espoir de récolter les dividendes électoraux en 2014. «Cette période sans échéance électorale ne nous pose pas de problème. Nous existons parce que nous avon