Il est des démentis qui ressemblent étrangement à des confirmations. Les révélations de Libération sur le retour envisagé de la TVA sociale ont provoqué vendredi une cacophonie gouvernementale : deux ministres, dont celui de l'Economie, Pierre Moscovici, ont assuré que cette recette fiscale était «totalement écartée», tandis que Matignon se bornait à exclure une «hausse globale de la TVA».
A tous les étages, on se retranche derrière le calendrier : remise d’un rapport de Louis Gallois sur la compétitivité vers le 15 octobre, installation mardi du Haut Conseil du financement de la protection sociale. Et annonces de mesures à la fin de l’année.
En attendant, tout le monde joue sur les mots. Le budget 2013 ne contiendra aucune hausse de la TVA ou de la CSG, mais pour la suite, «il n'y a pas un impôt ou une taxe qui soit privilégié, nous étudions toutes les pistes», a expliqué Pierre Moscovici. Le hic, c'est que le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a semblé aller plus loin en assurant qu'il n'y avait «pas de projet d'augmenter la TVA d'ici à la fin du quinquennat». Avant de reconnaître sur LCI que «s'engager pour l'éternité, c'est compliqué», pour conclure que «cela ne fait pas partie de la matrice de ce pouvoir, de ce gouvernement».
Selon un haut responsable syndical, la majorité étudie la piste de hausses de TVA ciblées sur certains produits. Comme la TVA restauration, passée de 19,6% à 5% et remon