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Libération
Reportage

Les départements cherchent un sens à leur existence

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L'Assemblée des départements de France tenait son congrès vendredi, alors que se prépare un nouvel acte de décentralisation.
(Image tirée du site de l'Université de Bordeaux)
publié le 21 septembre 2012 à 17h11

C'est un président de conseil général de gauche qui le souffle. A bas mot pour ne pas s'attirer les foudres de ses collègues: «Dans vingt ou vingt-cinq ans, une fois que les intercommunalités seront abouties, le département n'aura plus de sens.» La gauche prépare-t-elle la fin progressive d'un découpage issu de la Révolution française? D'une collectivité connue des Français mais coincée entre le développement des régions et la fortification des intercommunalités? La question revient à chaque veille d'un nouvel acte de décentralisation. «Avec ce gouvernement, elle est réglée, tranche Claudy Lebreton, président (PS) de l'Assemblée des départements de France (ADF). François Hollande l'a dit: il y a trois niveaux de collectivités [communes, départements, régions, ndlr], ils sont dans la constitution. Travaillons avec.»

«Qu’on arrête de se faire peur»

Sur la moquette lilas du parc des expositions de Metz installée pour le 82e congrès de l'ADF, aucun président de conseil général n'a osé évoquer jeudi et vendredi la disparition des départements. Même la ministre de l'Egalité des territoires, Cécile Duflot, en visite rapide en Moselle, a rappelé que les départements avaient «toute leur place». Son parti, Europe Ecologie - Les Verts (EE-LV) a pourtant inscrit dans son programme... la suppression des départements.

«Qu'on arrête de se faire peur inutilement, poursuit Michel Dinet, patron de la Meurthe-et-Moselle. Si on disparaît, qui va s'occuper des personnes