Menu
Libération
Verbatim

Pour Mélanie, jeune militante, le FN est «une digue républicaine»

Article réservé aux abonnés
A la veille de l'université d'été du Front national, le témoignage d'une frontiste francilienne de 28 ans.
Des militants du Front national, le 22 avril à Paris. (Photo Philippe Desmazes. AFP)
publié le 21 septembre 2012 à 17h40

Mélanie prendra le bus affrété à Paris pour les jeunes du Front national, direction La Baule, pour l'université d'été du parti, ce vendredi soir. Elle vit en banlieue parisienne, et travaille dans le milieu de la communication. Elle a 28 ans et les idées claires. Quelques jours plus tôt, Libération l'a rencontrée. Qu'y a-t-il dans la tête d'une jeune militante d'extrême droite d'aujourdhui? Pour sa famille de gauche et son environnement professionnel, être au FN «est la pire chose». «On est marqué au fer rouge. Pour les gens, le FN ce sont des bouseux, des connards, des racistes...toute la panoplie.» Elle parle avec calme et assurance. Pour elle, Marine Le Pen est le dernier rempart d'une société qui fout le camp. Verbatim.

«Je viens d’une famille de gauche, mes amis le sont, mon milieu professionnel, aussi, ça me fatigue: ce sont souvent des bobos qui disent: "j’adore les pauvres mais je refuse d’aller vivre en banlieue". Ce sont des beaux parleurs, qui ne prennent pas le RER et ont un mépris social. Aujourd’hui, être patriote, c’est ringard.

«Pour moi, le FN est la digue républicaine. C'est le seul parti qui défend les dossiers abandonnés par les autres, comme la laïcité. L'idée d'égalité a été trahie par la gauche quand elle a fait des concessions à certaines communautés. La gauche se réclame de Jaurès et veut donner le droit de vote aux étrangers sous prétexte qu'ils sont sur place. Cela n'a rien à voir avec le projet généreux de devenir français