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Libération
Récit

Hollande dans le bas-côté de la popularité

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Confronté à une chute vertigineuse dans les sondages, le chef de l’Etat réclame d’être jugé sur ses «résultats».
publié le 23 septembre 2012 à 22h06

Cette fois, c'est Angela Merkel en personne qui lui a tendu une bouée. La cote de popularité de François Hollande périclite à une vitesse jamais vue sous la Ve République. Mais, samedi soir à Ludwigsbourg où elle le recevait, la chancelière allemande a recommandé au président français d'ignorer les sondages, exemple historique à l'appui. Si le général de Gaulle les avait écoutés, a-t-elle estimé, il n'aurait jamais prononcé, dix-sept ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, son discours fondateur sur la réconciliation entre la France et l'Allemagne, privant l'Europe d'une «audace» salutaire (lire aussi page 8).

Bouclier. Hollande, qui a troqué son costume de «président normal» pour endosser celui de chef d'Etat «de combat» depuis la rentrée, n'a pas attendu les conseils de Merkel pour faire le dos rond. Même si la chute du baromètre Ifop-Journal du dimanche est particulièrement sévère (-11 points en un mois et 56% de Français mécontents), il rappelle, à chaque enquête d'opinion, que les mandats politiques sont faits «de hauts et de bas», réclamant d'être jugé «sur les résultats». Le bouclier du temps long contre les lames du quotidien.

Plans sociaux déstockés, chômage qui s'enkyste, croissance et consommation en berne : «Rien ne nous est épargné, ce n'est pas plus mal», a-t-il même récemment confié à ses visiteurs, visiblement pas impressionné à l'idée d'affronter ce gros