Marine Le Pen veut mettre les voiles dehors et interdire les signes religieux ostentatoires dans la rue. Mais hier, pour le dernier jour de la grand-messe frontiste à la Baule, une partie du millier de cadres et militants réunis dans la station balnéaire avait décidé d'arborer ostensiblement leurs croix autour du cou, passées pour les hommes au-dessus des cravates. «Il est possible que certains aient voulu ainsi réagir aux revendications très laïcardes de notre présidente», souriait de manière entendue une proche de son ex-rival, pour la présidence du Front national, Bruno Gollnisch.
Après les réactions provoquées par la demande de Marine Le Pen d'interdire voiles et kippas dans la rue, la présidente du FN ne s'est pas attardée, dans son discours de clôture, sur cette revendication. «Que n'aurait-on dit si j'avais limité cette interdiction à la seule religion musulmane ? On m'aurait mise sur le bûcher pour islamophobie. Quand les fondamentalistes, les fascistes verts revendiquent, la République a le droit d'être revendicatrice à l'égard de ceux qu'elle a accueillis», s'est-elle contentée de souligner.
Celle qui se considère comme la chef de file «de la véritable opposition, la seule opposition au système» a réservé ses piques au président de la République, accusé de s'inscrire parfaitement dans la continuité du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Pour la présidente du Front national, «Hollande, ce n'est même pas une victoire, c'est juste une non défa