Gérard Collomb, sénateur-maire PS de Lyon, estime qu'il y a un «problème de ligne et de pédagogie» du gouvernement qu'il incite à «envoyer des messages clairs» au lieu de décisions «qui peuvent paraître contradictoires».
Interrogé par le Figaro publié lundi sur la chute de popularité de François Hollande, le responsable socialiste évoque en premier lieu «les difficultés» qui font que tout président «chuterait nécessairement dans les sondages».
«Mais la crise n'explique pas tout», estime-t-il. «Il est sûr qu'il y a un problème de lisibilité de l'action du gouvernement. Il faut envoyer des messages clairs».
Il juge «absolument nécessaire» d'accélérer le rythme des réformes : toute une série de décideurs «retardent leurs investissements en attendant d'y voir plus clair. Cette paralysie de la décision contribue à nous enfoncer un peu plus dans la crise».
«Les décideurs sont prêts à accepter des sacrifices, une nouvelle donne, mais ils veulent la connaître», analyse Gérard Collomb. «Ce qui tue aujourd'hui, c'est l'incertitude». «Ce qui trouble aussi nos concitoyens (...) c'est l'annonce de mesures qui peuvent paraître contradictoires : des dépenses nouvelles, avec le retour à la retraite à 60 ans et la création des emplois d'avenir, et des prélèvements nouveaux très importants pour ramener le déficit à 3% en 2013. Il y a manifestement un problème de ligne et de péd