La décision prise par les instances des Verts de voter contre le traité européen constitue un acte politique gravissime. Il confirme leur indéniable immaturité politique en tant que partenaire de gouvernement en même temps qu’il donne raison à François Hollande qui, dès les primaires socialistes, avait veillé à contenir leur influence.
Naturellement, il n’y a a priori pas de raison qu’au sein d’une même majorité politique ne s’expriment des sensibilités différentes conduisant inévitablement à des votes politiques contradictoires. Mais en l’espèce, cette forme de liberté sans responsabilité n’est pas politiquement acceptable pour la gauche.
La première tient au fait que sur le fond, les Verts n’avancent à peu près aucun argument pour justifier leur vote négatif en dehors du fait que la politique des petits pas menée en Europe aggrave l’austérité. Certes, la situation européenne reste très préoccupante. Mais encore faut-il pouvoir proposer une alternative crédible. Or, de cela, il n’en est absolument pas question chez les Verts, qui confirment leur fidélité à une grande tradition de la gauche antieuropéenne, qui s’est toujours prétendue fédéraliste, mais qui, jugeant l’Europe trop peu fédérale, s’oppose à toute avancée politique graduelle.
Or ce qu’il faut dire ici, c’est que le traité européen introduit y compris par rapport au Pacte de stabilité de réelles améliorations. La première et la plus fondamentale est la référence explicite à la notion de budget structurel. Celle-ci pe