Moi, président...Moi, président de l'Assemblée nationale... Son speech aurait pu commencer comme ça. C'était la tonalité. Ce mardi matin, le socialiste Claude Bartolone, élu au perchoir il y a trois mois, a dévoilé devant des journalistes parlementaires sa «feuille de route», pour rendre l'Assemblée «plus exemplaire, plus ouverte, plus utile». (1)
«Zéro euro de plus pour le budget»
Pour lancer le chantier de la rénovation, Claude Bartolone a parlé «philosophie». Mais aussi «chiffres». Parce qu'à l'heure d'une crise de confiance entre les élus et les Français, le blabla ne suffit plus. Il faut donner des preuves. Il l'a fait, avec un certain pragmatisme, parfois teinté de prudence. «Sans tabou, sans hystérie», a-t-il assumé.
Claude Bartolone a annoncé que l'assemblée entrait «dans l'ère de la sobriété budgétaire». Cela tient en un slogan: pour la durée de son mandat, «zéro euro de plus pour le budget». Une gestion «à l'euro prêt» permettra d'appliquer une baisse de 3% du budget de l'Assemblée. Quelques exemples parlants: fin des voyages aériens en «first class», suppression de la «classe affaire pour les voyages de moins de cinq heures», etc. Lui même en arrivant à ses fonctions, avait baissé son indemnité de président de 30%.
Le budget sera certifié par la cour des Comptes, qui fera son entrée au Palais Bourbon, dès le budget 2013. Une première. Cette mesure est «indispensable pour démontrer à nos concitoyens que leur assemblée n'a rien