L'ex-ministre UMP de l'Education Luc Chatel a annoncé mardi qu'il voulait porter plainte pour usurpation d'identité, après publication d'une fausse interview de lui sur le site Atlantico. «C'était un truc totalement grotesque, avec des réponses complètement farfelues», a-t-il raconté à l'AFP. Dans cet entretien, le faux ex-ministre citait notamment Sylvie Vartan : «Chacun chez l'autre, et c'est la foire; chacun chez soi, voilà notre histoire.» Ou cette pépite, à propos de sa relation avec les centristes de Jean-Louis Borloo : «Nous ne sommes ni plus proches ni plus loin de la confédération des centres que de la confédération helvétique...»
L'auteur de ces répliques en bois est en fait un homonyme, dont la biographie sur Rue 89, site auquel il contribue, le présente comme «journaliste et auteur de Médias: la faillite d'un contre-pouvoir». «Le site Atlantico [m'a] demandé lundi de répondre à des questions en pensant que j'étais l'autre Luc Chatel, explique l'autre Luc Chatel sur Rue89. Je leur ai fait des réponses improbables bourrées de fausses citations.» Dans l'après-midi, Atlantico a condamné sur son compte Twitter la «manipulation» dont il a été «victime». L'interview a été rapidement dépubliée,