Député et président du conseil général de l’Essonne, Jérôme Guedj a annoncé hier renoncer à une partie de ses indemnités de conseiller général. Il interpelle son camp sur le cas spécifique des suppléants dans l’application du non-cumul des mandats.
Pourquoi avoir abandonné lundi votre indemnité de président de conseil général de l'Essonne?
Pour notre première assemblée départementale depuis les élections législatives, nous devions régler des questions administratives. Trois de mes vice-présidents - une sénatrice, deux députés - se sont mis en conformité avec les engagements du parti devant les militants en abandonnant ce mandat exécutif. Pour Carlos da Silva et moi-même (suppléants des ministres Manuel Valls et François Lamy, ndlr), nous avons décidé de faire un premier pas vers le non-cumul en laissant notre indemnité départementale. Ce n’est pas juste pour faire un coup.
Mais pourquoi ne pas laisser carrément votre poste de président du conseil général?
Il faut tenir compte de la spécificité d’un suppléant. Un ministre qui quitte le gouvernement retrouve son siège de député grâce au principe de réversibilité mis en place avec la réforme constitutionnelle de 2008. Si je suis vertueux, je démissionne de mon poste de président du conseil général. Mais si François Lamy redevient député, je ne retrouve pas automatiquement ma place à la tête du département. Le fait d'être vertueux ne doit pas être pénalisant. Il faut trouver une solution pour les suppléants.
N'est-ce pas une bonne excuse pour ne pas vous plier à la règle du PS?
Cette mesure voulue par mon parti, je l’ai soutenue et je la soutiens mille fois. Ça m'énerve d'être amalgamé avec les cumulards qui ne veulent pas lâcher leur poste qu’ils tiennent depuis des décenni