L'un met la barre à droite toute en comptant «briser le tabou» du «racisme anti-blanc». L'autre, voulant endosser le costume d'homme d'Etat, présente rien de moins que son projet de «redressement pour la France». L'un veut parler aux militants UMP, réputés moins modérés que les sympathisants. L'autre entend se hisser au-dessus de la mêlée en assurant qu'il «ne s'adresse pas qu'à la droite ou au centre mais aux Français». Avec Jean-François Copé, «il y a des différences d'histoires, de personnalités, de parcours, mais pas sur l'essentiel», a répété François Fillon. Ce sont les différences de stratégie entre les deux candidats à la présidence de l'UMP qui sautent surtout aux yeux.
Mardi déjà, François Fillon et Jean-François Copé occupaient le terrain, chacun à leur manière. Le député de Paris voulait fédérer en réunissant au Sénat plusieurs dizaines de ses soutiens parlementaires et qu'il a appelé à «ouvrir» l'élection de novembre au-delà «d'un noyau dur de cadres» du parti. Copé, lui, poursuivait son offensive contre le projet de la gauche d'accorder le droit de vote des étrangers aux élections locales, en intervenant à la séance de questions au gouvernement.