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Libération
TRIBUNE

Que la rue se fasse entendre !

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par Philippe Poutou, Ex-candidat à la présidentielle pour le NPA
publié le 26 septembre 2012 à 19h07

Nous n’avons pas le choix, la rentrée sociale ne doit pas être «normale», la rue doit se faire entendre. Nous avons eu un été sans surprise : envolée des prix, montée du chômage, multiplication des plans de suppressions d’emplois ou de fermetures d’usines. Les mauvaises nouvelles s’accumulent tandis que la précarité et la pauvreté continuent de s’aggraver. Derrière les chiffres, il y a des drames humains, des gens qui souffrent. Heureusement, certains ne se résignent pas. Il y a les luttes, les résistances légitimes comme celles des salariés de Fralib ou de Sodimédical, qui durent depuis plus d’un an, celles des salariés de PSA, et la mobilisation à l’usine Ford, où je travaille.

Il y a aussi tous ceux qui s’opposent aux fermetures d’hôpitaux ou de maternités, aux suppressions d’enseignants Rased dans les écoles. Ceux qui refusent les projets néfastes pour l’environnement et la santé des populations comme à Notre-Dame-des-Landes, à Bures, à Clermont… Et puis il y a la colère dans les «banlieues» qui s’est exprimée lors des émeutes dans les quartiers populaires d’Amiens. Une colère légitime face à la brutalité de la crise, à l’humiliation et aux discriminations, face à une violence sociale marquée par la répression policière, à une république incapable d’assurer le respect pour tous. Il y en a marre de ce monde sans autre perspective que la dégradation du niveau de vie de la majorité de la population.

Marre de ce monde capitaliste qui détruit les services publics, les collectif