Au-delà du choc des ambitions, quelles différences entre Fillon et Copé? Depuis mercredi, les adhérents de l’UMP, appelés à élire leur nouveau président le 18 novembre, y voient un peu plus clair. Entre le «Pacte pour la France» présenté par l’ancien Premier ministre et le «Manifeste pour une droite décomplexée» rendu public par le député-maire de Meaux, le contraste est saisissant.
«Tabous». Les deux concurrents s'engagent dans des campagnes radicalement différentes : le premier invite les adhérents à le soutenir vers la conquête du pouvoir ; le second se propose de les accompagner dans leur militantisme. L'un cherche l'adhésion des électeurs de droite en démontrant sa crédibilité de réformateur ; l'autre s'adresse aux militants les plus actifs et leur promet de «briser les tabous».
C'est ainsi qu'avec Jean-François Copé, il ne sera plus interdit de dénoncer «le racisme anti-Blancs» dont pourraient être victimes les Français de souche dans certains quartiers populaires. Reprenant à son compte cette expression, en usage depuis une bonne décennie au Front national, le député décomplexé de Seine-et-Marne le proclame dans son manifeste, dont les bonnes feuilles ont été opportunément diffusées hier matin, quelques heures avant la conférence de presse de Fillon. L'effet recherché a été atteint : plusieurs responsables socialistes ont vivement dénoncé cette sortie. Pour le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, Copé fait ainsi «le