Reprendre la main. Jean-Marc Ayrault joue ces jours-ci une bonne part de sa crédibilité comme chef de la majorité. Ce matin, à l’issue du Conseil des ministres, il détaillera les grandes lignes du budget 2013, qui prévoit un effort historique de plus de 30 milliards d’euros. Mardi, à l’Assemblée nationale, il prononcera un discours très attendu pour défendre le traité européen.
A la peine dans les sondages, Ayrault cherche encore à installer son autorité. Pour l'instant, les critiques au sein de la majorité sont voilées. «Il n'y a pas de déception, car il est fidèle à lui-même : solide, sérieux et fidèle. Mais il n'a jamais été flamboyant. Le Président ne l'a pas choisi pour cela», confie un proche de François Hollande. Hier soir, dans Des paroles et des actes, sur France 2, pour sa première grande émission télévisée, il a une fois de plus cherché à montrer qu'il était bien le chef. Histoire aussi de calmer les appétits de certains de ses ministres (lire ci contre), tous appelés à s'asseoir, en rang serré, derrière lui sur le plateau. «J'ai besoin d'avoir de fortes personnalités dans mon gouvernement», a défendu le Premier ministre, récusant tout «manque d'autorité». Trop «lisse», Ayrault ? «Je sais que les Français ne me connaissent pas, a-t-il répondu. Ils me jugeront sur mes actes.» On attendrait plus de vigueur : «Je n'ai pas envie de changer […] Vous pouvez attendre longtemps avant que je fasse d