«Je ne veux pas, moi, me retrouver dans la situation d'être élu un jour sur une promesse et, ensuite, ne pas revenir parce qu'elle n'aurait pas été tenue.» Ainsi parlait le candidat Hollande, le 24 février, devant les ouvriers de Florange. Au nom de «la responsabilité», il n'a pas promis de sauver le site, comme l'avait imprudemment fait le président Sarkozy pour l'usine voisine de Gandrange, appartenant elle aussi à ArcelorMittal. Mais François Hollande s'engageait à obliger les grands groupes à céder les usines qu'ils voudraient fermer. Six mois plus tard, nous y voilà.
Le chef de l’Etat n’est pas revenu sur les lieux, préférant envoyer Arnaud Montebourg, son ministre du Redressement productif. Mais il est monté à la manœuvre.
De retour de New York, François Hollande a reçu hier à l’Elysée Lakshmi Mittal, le patron du sidérurgiste, pour finaliser les négociations. D’homme à homme, comme au bon vieux temps du sarkozysme. Mais il a laissé son ministre annoncer le compromis. Un drôle d’entre-deux, qui révèle l’ambiguïté du positionnement de Hollande en ce début de quinquennat. Il aurait pu laisser le dossier à son Premier ministre, dans la logique de sa présidence normale. Mais, en chute dans les sondages, il veut en être. Tout en s’efforçant de ne pas être accusé de tirer la couverture à lui…
Discrétion. Face à la multiplication des plans sociaux, il a chargé le bouillant Montebourg de taper sur les patrons qui licencient (chez Peugeot ou Sano