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Libération

En Bretagne, l’impression de venir assister «à l’enterrement du Modem»

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publié le 28 septembre 2012 à 22h16

Si François Bayrou avait voulu trouver un lieu symbolique d'un possible rapprochement entre l'Union des démocrates et des indépendants (UDI), - le rassemblement des centristes positionné au centre droit orchestré par Jean-Louis Borloo et sa chapelle de centristes indépendants -, le président du Modem ne pouvait pas trouver mieux que cette terre morbihanaise. A Lorient, ville socialiste, l'opposition municipale fonctionne déjà sur un tandem radicaux valoisiens et Modem. La vice-présidente de la fédération Modem de ce département, Odile Monnet, adjointe au maire de Vannes, s'est présentée à la députation avec un radical valoisien comme suppléant. «En Bretagne, il y a des microclimats», expliquent les Bretons. «Même quand il ne fait pas beau», ironise un des responsables du Modem, pour mieux signifier que ce particularisme départemental ne concerne pas le Modem au niveau national et encore moins l'ensemble de ses militants.

Après la décision de rejoindre l'UDI de plusieurs cadres du Modem, dont des fidèles de Bayrou, les 700 militants du parti réunis en Bretagne pour leur université de rentrée s'interrogent sur le positionnement futur de la formation conduite par l'ancien candidat à la présidence de la République. «Je sais que je viens à l'enterrement du Modem», confiait dans le TGV à destination de Lorient un militant de la région parisienne, pour qui la naissance de l'UDI vient sonner le glas du Modem. «Pour le moment, je crois que nos militants