C'est un petit groupe d'agitateurs d'idées à la marge du PS. Mais si la Gauche populaire - c'est son nom - n'a pas (encore) la force du nombre, son influence idéologique est grandissante. Ce collectif «informel», qui agace nombre de socialistes, regroupe des intellectuels et quelques élus. Son acte fondateur fut la publication, en novembre 2011, du livre collectif Plaidoyer pour une gauche populaire et son objectif affiché, la reconquête du vote des catégories populaires «intégrées» habitant les zones périurbaines. Des millions de Français qui seraient de plus en plus tentés par le vote FN quand ils ne choisissent pas majoritairement l'abstention. Des «oubliés de la démocratie», selon l'expression du directeur de l'institut de sondages Viavoice, François Miquet-Marty. Autant d'électeurs potentiels que le PS aurait négligés depuis une vingtaine d'années et qui «ne vivent ni dans l'assistance ni dans l'aisance, ni dans les banlieues les plus déshéritées ni dans les centres-ville privilégiés, mais qui se sentent aujourd'hui négligés», cible la Gauche pop dans son plaidoyer originel. «Notre première victoire idéologique, c'est d'avoir rendu les petits blancs de nouveau légitimes à gauche», s'enorgueillit François Kalfon, conseiller régional d'Ile-de-France, spécialiste de l'opinion au PS et l'un des principaux animateurs de la Gauche populaire avec le député socialiste Laurent Baumel, son compère depuis leur jeunesse chevènementiste,
Enquête
L’entre-deux-France dans l’œil de la Gauche populaire
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publié le 28 septembre 2012 à 21h56
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