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Libération
Portrait

La ligue des gentlemen quarantenaires

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Ils sont quatre membres de la Gauche populaire à avoir rencontré François Hollande il y a un an. Présentation de ce carré social-libéral.
publié le 28 septembre 2012 à 21h56

Tous les membres de la Gauche populaire l'assurent : ce qui les rassemble est plus fort que ce qui les sépare. Quatre personnalités, par leur rôle dans l'animation de ce collectif ou par la position qu'ils occupent dans la vie publique, incarnent cette mouvance qui rassemble d'abord d'anciens chevènementistes convertis au social-libéralisme et rejetant chacun à leur façon «la dérive multiculturaliste» du PS. En novembre 2011, ce sont ces quatre-là que le candidat Hollande avait reçus à l'initiative de Vincent Peillon.

Laurent Bouvet, 44 ans, directeur du Cevipof

Le provocateur

C'est «l'intellectuel pamphlétaire de la bande», comme le décrit un membre de la Gauche pop, regrettant son penchant pour la «provoc» autour des thématiques identitaires dans des publications comme Causeur, le journal d'Elisabeth Lévy. Politologue, Laurent Bouvet va prendre en janvier la tête du Cevipof, un centre de recherches de Sciences-Po. Au départ proche de Pierre Rosanvallon (sous le magistère duquel il a soutenu sa thèse), Laurent Bouvet a connu à ses côtés les dernières années de la Fondation Saint-Simon, dissoute en 1999, puis la création de la République des idées. Il dit s'être fait ensuite «excommunier» par le camp Rosanvallon au tournant des années 2000. Il entame alors ce qu'il appelle un «purgatoire» : dix années à enseigner à l'université de Nice.

Laurent Bouvet fait son retour sur la scène parisienne en 2003, avec la publication par