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Libération

Avis contraires et vents tournants

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En 2005, ils ont voté oui à l’Europe mais diront non cette fois. Ou vice-versa.
publié le 30 septembre 2012 à 21h36

D’un côté, il y a les constants. Ceux qui la semaine prochaine diront «oui» ou «non» au Traité européen de stabilité budgétaire (TSCG) comme ils étaient «ouistes» ou «nonistes» lors du référendum sur la Constitution européenne de mai 2005. De l’autre, il y a les changeants. Ceux qui, en sept ans, ont changé de camp.

Les écologistes remportent la palme de ce va-et-vient. Prenons leurs députés européens : l'ex-candidate à la présidentielle Eva Joly, convaincue du oui en 2005, est remontée contre le nouveau traité. «Je suis fédéraliste, mais en limitant le déficit structurel à 0,5% du PIB, on crée les conditions de notre propre récession», défendait-elle en août dans Libération.

«Soupape». A l'inverse, son collègue à Strasbourg José Bové a vite pris le pli des «compromis» européens. Figure du «non» en 2005 aux côtés des communistes, de Jean-Luc Mélenchon et d'Olivier Besancenot, l'ancien syndicaliste de la Confédération paysanne se prononcerait pour le TSCG s'il avait à voter au Parlement français. «L'abstention, c'est pour les faux-culs, défend-il. Même si ce traité n'est pas la panacée, ne pas vouloir faire ce petit pas qui mène vers une mutualisation des dettes publiques, ce n'est pas bon.» «Eva voit la Grèce et elle se dit qu'on ne peut pas appliquer les mêmes recettes à toute l'Europe, explique Pascal Durand, le patron d'Europe Ecologie - les Verts (EE-LV). José, de son côté, par ses discussions avec