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Analyse

Des élus têtus jouent la montre

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De nombreux parlementaires socialistes préfèrent attendre la loi sur le non-cumul.
Harlem Désir, actuel premier secrétaire par intérim (à La Rochelle, le 26 août 2012). (Photo Stéphane Mahé. Reuters)
publié le 30 septembre 2012 à 21h56

Terminé ! La cloche a sonné pour les députés et sénateurs socialistes adeptes du cumul des mandats. En vertu d'un engagement pris devant les militants au moment de leur investiture, les parlementaires PS avaient jusqu'à hier soir pour abandonner leur exécutif local. Plus question d'être maire, adjoint, président ou vice-président d'une collectivité lorsque l'on fait la loi à Paris. Le 1er octobre 2009, les adhérents PS avaient entériné à plus de 71% cette règle commune lors d'un référendum. Tous les candidats aux sénatoriales de 2011 et aux législatives de juin avaient signé une lettre envoyée par leur première secrétaire d'alors, Martine Aubry. Le deal était simple : sans signature, pas d'investiture.

Mais certains parlementaires PS sont têtus. Combien se sont mis en règle ? La direction du PS ne donne pas de chiffre. «Il y en a énormément», se contente de dire à Libération Harlem Désir, le nouveau premier secrétaire. «Pour les députés, c'est à peu près la moitié, confie un responsable. Pour les sénateurs élus en 2011 [soit ceux qui devaient signer la lettre pour être désignés, ndlr] c'est 10-15%.» Soit très peu.

«Ça bouge tous les jours. Petit à petit, poursuit un membre de la direction. Les députés ne tiendront pas très longtemps la pression que leur mettent les journaux régionaux. Et, quand la loi sera présentée en Conseil des ministres, on aura une nouvelle vague.» Avec en chef de file le maire de Dijon, Fra