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Libération

Grand écart et équilibrisme chez les écolos

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Le non au traité budgétaire d’une grande majorité d’EE-LV menace les fondements du parti .
publié le 30 septembre 2012 à 22h26

Aen croire les écologistes, leur non au traité budgétaire serait plus européen que bien des oui socialistes. Rien à voir en tout cas avec celui du Front de gauche, assurent-ils. Parce qu'ils revendiquent leur pleine appartenance à la majorité, et malgré les multiples appels du pied de Jean-Luc Mélenchon, les leaders d'Europe Ecologie - les Verts n'ont pas participé à la manifestation parisienne d'hier (lire page 2). S'ils partagent l'objectif d'une Europe moins «austéritaire», ils la veulent aussi plus fédérale. Et puis, pas question de s'afficher dans un défilé inévitablement antigouvernemental. «Soutenir le gouvernement n'est pas contradictoire avec le fait de s'opposer à ce traité qui est un héritage du pouvoir précédent», résume Denis Baupin, vice-président écolo de l'Assemblée nationale.

Tester. Rejeter le traité «Merkozy» n'aurait donc rien d'une mauvaise manière à l'égard de Hollande. Pour le prouver, nombre de parlementaires écologistes nonistes étaient prêts à soutenir la déclaration que Jean-Marc Ayrault fera au Palais Bourbon, demain. L'ennui c'est que de vote, il n'y aura pas.

En s'opposant massivement (70% du conseil fédéral) au traité, malgré les mises en gardes socialistes, EE-LV a donc pris le risque de tester sa liberté dans la majorité. «Aujourd'hui, le vrai problème du PS, c'est qu'il y aura plus de députés socialistes que de députés écologistes qui vont voter contre», prédit d'un sourire Jean-Vincent Plac