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Libération
Reportage

Un non, une marche et des courants

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Dans la manifestation organisée hier à Paris à l’appel de la gauche radicale, le non au traité budgétaire a fédéré les anti-austérité et les déçus par le gouvernement.
Dans le cortège de la manifestation contre le traité européen, le dimanche 30 septembre. (Photos Stéphane Lagoutte. MYOP)
publié le 30 septembre 2012 à 21h36

Ils ne sont pas tout à fait bras dessus-bras dessous, mais déjà derrière la même banderole : «Députés, pas de trahison. Votez non.» Ensemble en 2005 dans la campagne contre le Traité constitutionnel européen, Jean-Luc Mélenchon, les communistes, Attac ou encore Olivier Besancenot étaient hier réunis dans une même manifestation pour dire non à la ratification du traité budgétaire européen par le Parlement. Un rassemblement à Paris organisé pile entre la présentation du budget, vendredi, par le gouvernement, et le discours, mardi, du Premier ministre devant les députés, coup d'envoi des débats sur l'Europe à l'Assemblée.

«Muscle». Les dizaines de milliers de manifestants entre place de la Nation et place d'Italie - 80 000 selon les organisateurs - ont pu ainsi brocarder tout à la fois la politique qu'ils jugent «austéritaire» de l'Union européenne, réclamer un référendum sur le traité et dire tout le mal qu'ils pensent des premiers mois au pouvoir de François Hollande. «C'est un cycle qui commence», a prévenu Mélenchon avant le départ du cortège. Dans un contexte social explosif en Grèce, en Espagne et au Portugal, lui et ses camarades du Front de gauche ont réussi à «remettre en mouvement», comme ils disent, une soixantaine d'organisations politiques, associatives et syndicales sur un mot d'ordre européen et «anti-austérité». Si la manifestation est restée hier très militante, cette partie de la gauche prend date po